Bien–aimés en Christ,
La résurrection du Christ pointe une grande injustice historique. Dieu a créé l’homme à son image et à sa ressemblance et lui a donné la vie. L’homme n’a pas considéré les dons de Dieu, il a rejeté son bienfaiteur et, écoutant l’ennemi, s’est retourné contre son créateur. Il a fait advenir une grande injustice envers le Seigneur.
Tout ce qui était nécessaire au bonheur de l’homme, Dieu le lui donna au paradis. « Vis, gouverne les créatures et sois un homme. Un homme mais pas Dieu ».
Dieu a permis que l’homme mange de chaque arbre mais pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, sinon, c’est la mort qui l’attend.
L’arbre de la connaissance du bien et du mal ne signifie pas littéralement : « savoir ce qui est bon, et ce qui n’est pas bon ». C’est plutôt se donner le droit de décider soi-même ce qu’est le bien et ce qu’est le mal. Mais l’homme n’a pas le droit de décider cela de lui-même, il ne peut que l’accepter et s’y conformer. Dieu décide ce qui est bon et ce qui est mauvais. Il est le Créateur, nous, les créatures.
Mais l’homme a attenté à ce qui ne lui appartenait pas. Au paradis, il disposait de conditions parfaites: il parlait avec Dieu comme avec un ami ; il vivait dans une harmonie remarquable avec les autres hommes ; il ne ressentait pas d’inclination au mal ou aux passions ; il vivait en harmonie avec la nature.
Seulement : « aime Dieu, fais-Lui confiance, rends-Lui grâce, reconnais-Le ; il t’a fait don de tout cela ».
Soudain, de nulle part, surgit le serpent, que nos pères ne connaissaient pas, qui n’avait en rien agi pour leur bonheur et il commence son dialogue sournois : « Est-il vrai que Dieu vous a interdit de manger de tous les arbres du paradis ? » (Dieu n’a interdit de consommer que de l’arbre de la connaissance du bien et du mal). Eve répond avec sincérité : « Mais non, de celui-là seulement. Parce que nous en mourrons ». « Non, vous ne mourrez pas ! » Le serpent déforme la parole de Dieu ! Dieu leur dit une chose et leur donne la preuve de son amour et de sa protection, mais le serpent Le contredit! Et l’homme croit en une créature qui ne lui a fait aucun bien mais ne croit pas en Dieu qui lui a tout donné.
Voici la grande injustice historique !
C’est un grand mépris de Dieu !
A cause du péché d’Adam et d’Eve l’humanité est tombée dans les ténèbres : elle ne pouvait plus voir Dieu, elle ne pouvait plus vivre en harmonie avec son prochain, elle a perdu la paix intérieure, même la nature s’est détournée d’elle. L’humanité n’a pas écouté Dieu, et L’a abandonné.
Mais Dieu n’a pas abandonné l’homme !
Tout au long de l’histoire du salut, Dieu a envoyé des anges, des prophètes, des justes qui appelaient les hommes à la conversion, au repentir.
A la fin, Dieu envoya son Fils. Le Fils n’a pas seulement prêché, n’a pas seulement accompli des miracles et donné le bon exemple. Il a versé son sang pour l’homme qui l’a condamné.
Par sa mort sur la croix le Christ a vaincu la mort et, ressuscitant des morts, il nous a donné cette vie que l’homme avait refusée en écoutant le serpent. Le Christ a réparé la grande injustice et le mépris que l’homme—et nous avec vous—avait causés contre Dieu. Alors, réjouissons-nous de ce don du salut que Jésus offre à chacun de nous, et par gratitude, vivons de la vie nouvelle que le Christ nous a donnée, soyons justes envers notre Seigneur, glorifions-le par notre amour pour Dieu et notre prochain.
Le Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité !
Munich, Londres, Paris, Rome et Kiev,
Le 7 avril 2019, en la Fête de l’Annonciation
+ Petro Kryk, Exarque apostolique des catholiques Ukrainiens d’Allemagne, des pays scandinaves et d’Islande
+ Hlib Lonchyna, exarque apostolique de la Saint Famille à Londres, administrateur apostolique de l’Eparchie Saint Volodymyr Le Grand de Paris, visiteur apostolique des catholiques Ukrainiens d’Irlande
+Dionisius Lachovicz, visiteur apostolique des catholiques Ukrainiens d’Italie
+Josyf Milyan, directeur du département pastoral missionnaire de l’Eglise gréco-catholique ukrainienne de Kiev, archevêque-suprême visiteur pour les gréco-catholiques ukrainiens disséminés dans les pays où n’existe pas d’Eparchie de l’Eglise gréco-catholique ukrainienne.
Traduction : Paroisse gréco-catholique ukrainienne de la Protection de la Très Sainte Vierge de Lille, Maria Denysenko