Méditation de Mgr. Hlib Lonchyna
IsaÏe 51, 03-06
Le prophète Isaïe nous présente diverses attitudes de Dieu envers son peuple – et envers nous aussi, les peuples du XXIème siècle.
« Oui, le Seigneur console Sion, il la console de toutes ses ruines » (51,3). Le Seigneur est avec son peuple et il ressent ses peines, ses douleurs, ses tragédies. Il ne le laisse pas seul.
En revanche, Il pense déjà à son futur : « Il va faire de son désert un Éden, de sa steppe un jardin du Seigneur. On y retrouvera l’allégresse et la joie, l’action de grâce et le son de la musique » (51,3). Si nous transférons ces paroles à la guerre en Ukraine aujourd’hui, tous cela semble improbable, peu plausible. En face de la destruction des villes et de la vie des gens, on ne voit pas comment ce serait possible.
Mais c’est la parole de Dieu qui nous parle. Dans un autre péricope Isaïe nous rapporte ces paroles divines : « Mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins » (55,8). Qu’est-ce qu’on doit en penser ?
Il faut avoir confiance en la miséricorde et dans le pouvoir de Dieu. Car « je rendrai proche ma justice, mon salut va paraître, et mon bras gouvernera les peuples » (51,5). C’est notre Dieu qui commande, Il gouverne la terre – même à travers les vicissitudes humaines. Il veut changer le mal qui se passe sur la terre en bien.
Pour cette raison il faut continuer à prier, comme nous le faisons ce soir. « Levez les yeux vers le ciel … Mon salut est pour toujours, ma justice ne sera jamais abattue » (v. 6). Le mal ne peut pas régner, la bonté et l’amour vaincront. Mais cela coutera beaucoup de victimes, de ruine et de sang.
Prions donc afin que le Seigneur accepte nos prières et apporte soulagement à ceux qui souffrent. Persévérons dans la foi et la confiance.
Je souhaite vous dire toute ma gratitude pour votre soutien et votre charité.

Notre-Dame de Vincennes, 4 mars 2022