Paris, le 24 février 2019
Nous venons d’entendre la parabole du fils prodigue que traditionnellement on lit deux semaines avant le carême.
Le personnage du fils cadet nous est connu il a demandé à son père l’héritage qui lui revient après sa mort ; il le lui demande tout de suite. Il n’y a pas de plus grande offense !
Comme on peut l’imaginer, il dilapide tout, puis vit comme un vagabond.
En quoi consiste le péché et l’erreur du garçon ?
Il a considéré la vie comme un droit, une possession, quelque chose qu’on peut retenir pour soi-même.
Mais la vie — que nous avons recu de Dieu — est un don, pur et simple. On ne doit pas la saisir, on doit uniquement l’accepter comme un don gratuit qu’il faut bien utiliser — non pas pour soi-même, mais pour la donner aux autres. LA VIE EST UN DON QU’IL FAUT DISTRIBUER GRATUITEMENT. Ainsi la vie et les biens de la vie se multiplient. Autrement, on la perd.
Le fils aîné a fait la même erreur : il n’a pas consideré la vie comme un don, mais comme un esclavage. En envisageant sa vie comme un fardeau, il n’a pas su comment la savourer.
Chers sœurs et frères, seul le père a eu la vraie vision que la vie est un don. Il l’a donné à ses fils et il leur a montré l’exemple comment la considérer et l’utiliser : en accordant la miséricorde, la charité, l’aide, la compassion, en un mot, en servant les autres et en leur donnant sa vie.
Méditons sur ces événements, sur cette mentalité du don gratuit, et tirons nous-mêmes nos propres conclusions : cherchons à considérer la vie non pas comme un droit ou une possession, mais comme un don que nous devons partager avec nos sœurs et frères.