In memoriam Père James Michael Karepin, op
Aujourd’hui nous commémorons la mémoire du Père Jacques Karepin, prêtre dominicain, qui a servi avec générosité pastorale les fidèles ici à Paris et ailleurs. Il a été rappelé à Dieu il y a une semaine, le dimanche matin, 18 octobre.
Lorsqu’on demandait au Père Jacques comment il concevait sa vocation, il disait : “It’s like breathing out and breathing in” : expirer pour la mission, la prédication, la vie communautaire, et inspirer pour la contemplation, la lectio divina, et le travail individuel.
Américain d’origine ukrainienne et de culture française, en 2011 James a été missionné au Centre œcuménique « Istina » du Couvent dominicain Saint Jacques de Paris. Le dimanche matin, ici même, à la cathédrale Saint Volodymyr, il célébrait la Divine Liturgie. Toutefois, son apostolat européen était un puzzle composé d’éléments hétéroclites en divers pays et diverses langues. De multiples charges au Couvent Saint Jacques, des célébrations liturgiques au Grand Autel de Notre-Dame de Paris, chez les Frères de Mère Thérèsa, à l’aumônerie catholique de l’hôpital Bichat, des concerts de chant liturgique slavo-byzantin avec la chorale « Borystène ». Des rencontres en tête-à-tête avec les jeunes prêtres, les séminaristes, les amis : il croyait intrinsèquement à l’échange, au dialogue « cor ad cor loquitur ». A tous, il apportait son rire homérique, son écoute attentive, et enfin sa profonde compassion. Le Père Jacques a été ordonné prêtre le 12 mai 1990, il y a exactement 30 ans cette année. C’est le sacrement de réconciliation qui était au cœur de son sacerdoce. Qu’était-ce, pour lui ? « Confesser, c’est partager la peine. Partager les larmes. Partager la Résurrection ».
Il disait : « Je ne suis pas là pour amener les gens à moi ; je suis là pour les amener au Christ ».
Paris, cathédrale de Saint Volodymyr le Grand, le 25 octobre 2020