Mt 25,31-46
Ce dimanche nous fait entrer directement dans l’esprit du carême, car il introduit le sujet du Jugement dernier. En ukrainien on le nomme « страшний суд » – le jugement « terrible, redoutable », en français – le jugement « dernier ». Dans la Bible, il est appelé le « jour du Seigneur ».
Il s’agit de la fin du monde quand, selon l’évangile de Matthieu, toute la création se présentera devant Dieu et « il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche » (Mt 25,32-33).
Jésus explique pourquoi cette séparation : « chaque fois que vous avez fait [du bien] à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » et « chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait » (v. 40.45).
Notre Seigneur s’identifie avec chaque personne et c’est à nous de reconnaitre la présence de Jésus dans chaque être humain.
Mais où est la prière, où est le jeûne, où sont nos obligations religieuses, familiales et civiles ? Quelle place ont-ils dans la vie si nous serons jugés seulement sur la base de nos actions envers notre prochain ?
En effet, tous ces réalités s’entrelacent dans la vie chrétienne. Il ne s’agit pas de choisir les uns contre les autres. Le fondement de tout est la miséricorde. Pour servir notre prochain, il faut s’identifier à lui. C’est facile quand il est bon. Mais tout le monde n’est pas agréable. D’où vient la force d’esprit de montrer à qui que ce soit de l’empathie ? Elle vient de Dieu que nous devons prier afin que notre cœur s’ouvre à Sa grâce divine.
Mais nous reconnaissons que souvent nous sommes enfermés dans notre amour-propre, notre orgueil voire nos faiblesses. Alors il y a les moyens de la pénitence, du jeûne, de la conversion.
Mais qu’est-ce qui nous aide à nous mettre sur le chemin de la pénitence ? C’est notre fidélité à nos obligations religieuses qui, à leur tour, nous soutiennent pour accomplir notre devoir avec constance.
Chers sœurs et frères, la vie spirituelle n’est pas une chose désincarnée. Elle comprend la totalité de notre vie. Quand nous voulons vivre en Dieu et avec Dieu, il faut Lui permettre d’entrer dans nos cœurs et nous aider à écouter Sa parole et la garder (cfr Lc 11,28) en accomplissant la volonté de Dieu et en faisant preuve de pitié envers notre prochain (cfr 10,37).
Vincennes, paroisse de Tous les Saints, le 7 février 2021
Saint-Germain-en-Laye, chapelle Saint-Louis, le 7 février 2021