Homélie de Mgr Lonchyna pour le dimanche des Ancêtres

Lc 14,16-24

La parabole du grand dîner nous invite à considérer la vocation de notre vie, les diverses réponses possibles et les conséquences de nos choix.

« Un homme donnait un grand dîner, et il avait invité beaucoup de monde » (Lc 14,16). Il est clair que Jésus ici ne parle pas de n’importe quel repas. L’homme dont il parle, c’est le Seigneur, et le dîner, c’est l’invitation à la communion avec Dieu, à la participation dans la vie même du Seigneur. C’est une invitation qu’on ne doit pas décliner. Si, par exemple, nous avions reçu une invitation du pape de Rome ou du président de la République, nous n’aurions pas refusés cet honneur.

Mais il y a des personnes qui ont leurs raisons de réfuter cette invitation : l’un a acheté un champ, un autre – cinq paires de bœufs, un troisième s’est marié (voir 14,18-20). Ce sont des excuses légitimes – s’il s’agit d’une invitation de notre ami ou voisin. Mais s’il s’agit de l’invitation à l’intimité avec Dieu, il n’y a rien de plus important dans la vie que de l’accepter. 

Nous tous avons nos préoccupations et soucis dans la vie. Si nous les considérons comme les choses les plus importantes, nous perdons le fondement de notre vie, car « tous nos jours s’enfuient, nos années s’évanouissent dans un souffle » (Ps 89,9). C’est ce qu’ont fait les invités au dîner. Mais en revanche, nous pouvons dire « oui, Seigneur ! » Nous pouvons faire de Dieu le centre de notre vie ! Nous pouvons accepter l’invitation du Père qui veut partager la vie divine avec nous.

Chers sœurs et frères, à Noël le nouveau-né Sauveur du monde nous envoie l’invitation de son Père à participer au repas spirituel de la vie en Dieu. Il n’y a pas chose plus importante que de consentir à cette invitation d’amour. En accueillant le Messie qui va naître dans nos cœurs nous faisons le meilleur choix de notre vie. Que Dieu nous assiste !

Paris, cathédrale Saint-Volodymyr-le-Grand, le 27 décembre 2020