Je vous propose de méditer sur trois mouvements propres au mystère de Noël : la recherche, les obstacles et la mission.
Le premier mouvement est celui de la recherche.
Les gens se mettent en voyage pour chercher la lumière : les pasteurs cherchent le « nouveau-né couché dans la mangeoire » (Lc 2,16), tandis que les mages cherchent « le roi des Juifs qui vient de naître » (Mt 2,2). Ils ne cherchent ni des individus intéressants ni des lieux merveilleux. Dans les ténèbres de la vie, on cherche en effet la lumière. On la trouve en la Personne qui est Lumière – notre Seigneur Jésus-Christ.
Le deuxième mouvement est celui du contraste, des obstacles, des esprits fermés.
Jérusalem, qui a attendu la venue du Messie pendant tant de siècles, et savait même où devait naître le Christ d’après les Écritures, a pourtant fermé son cœur : « le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui » (Mt 2,3).
Enfin, en réponse à ces deux mouvements, la providence de Dieu en prévoit un troisième.
L’Évangile commence avec la procession des pauvres et des nations vers le Christ, de la périphérie vers le centre ; et se termine avec le commandement de Jésus à toutes les nations, d’aller du centre aux confins de la terre : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » (Мt 28,19).
Ce sont ces trois mouvements qui signent la nativité du Christ.
Ainsi à Noël, nous ne commémorons pas seulement la mémoire de la naissance du Sauveur, et en notre condition humaine, il y a plus de deux mille ans. Nous célébrons en réalité la naissance de Jésus-Christ aujourd’hui même dans nos cœurs. Il vient maintenant, en ce lieu et en ce temps, et nous fêtons sa présence dans nos vies.
Chers sœurs et frères, nous devons nous aussi chercher toujours la Personne qui est « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6). Il ne faut pas rester dans le souci, quels que soient les problèmes, difficultés, erreurs et souffrances, mais avoir confiance en la bonté de Dieu qui nous donne sa miséricorde, son pardon et son amour. Enfin, Noël nous envoie dans le monde, vers nos prochains, vers tous ceux que nous rencontrons dans la vie, pour donner à chacun le même amour et pardon.
Joyeux Noël à vous, à vos familles, à toutes les personnes de bonne volonté.
Senlis, église des Saints Borys et Hlib, le 25 décembre 2020
Paris, cathédrale de Saint Volodymyr le Grand, le 7 janvier 2021