Homélie de Mgr Hlib Lonchyna pour le Nouvel An 2022

Nous commençons la nouvelle année en fêtant Marie, la très sainte Mère de Dieu.

Sainte Elisabeth a loué sa parente en disant : « Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur » (Lc 1,45).

Marie est vraiment heureuse, mais ceci ne veut pas dire qu’il lui a été facile de croire à tout ce que l’ange a dit.

En réalité, il a annoncé que son Fils « sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père » (v. 32). Mais quand l’heure est venue pour l’accouchement, Marie n’a pas eu un endroit normal pour faire naître son fils car « il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune » (Lc2,7).

En outre, lors de l’évènement joyeux de la Présentation au temple, en même temps, elle a entendu les paroles graves de Syméon : «et toi, ton âme sera traversée d’un glaive » (2,35).

Enfin, elle a vu son Fils bien-aimé condamné et crucifié comme un criminel, bien que l’ange lui ait annoncé qu’il « régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin » (1,33).

Qu’est-ce qu’avait pensé Marie en vivant toutes ces expériences ? A-t-elle envisagé que l’ange avait menti, que Dieu n’avait pas été fidèle à ses promesses ?

Pas du tout.

Marie a cru malgré les contradictions, malgré les souffrances et les incompréhensions de sa vie. Elle savait que Dieu est bon, qu’Il est grand, et qu’on peut lui faire confiance. La foi de Marie était forte, et c’est en vertu de sa foi qu’elle a été récompensée par la résurrection de son Fils et par son assomption au ciel.

Chers sœurs et frères, en ce début de nouvelle année, cherchons à imiter la très sainte Mère de Dieu : comme notre Mère du ciel, croyons en la bonté, la grandeur et la fidélité de notre Seigneur. Nos jours sont remplis de soucis et de tensions à cause de nos propres difficultés et à cause des évènements du monde. Mais « courage ! Moi, dit Jésus, je suis vainqueur du monde » (Jn 16,33).

Bayeux, monastère des Bénédictines, le 1 janvier 2022